Scierie Filaire. A gauche Cyril Brunon, acheteur pour la Scierie et Stéphane Filaire
Entre Sembadel et Malaguet, on compte au moins une dizaine de coupes rases. La scierie Filaire n’est responsable d’aucune d’elles. Sans juger, le gérant, Stéphane Filaire, également administrateur de l’interprofession, prône le développement d’une éthique.
« La coupe rase dans une sapinière n’est pas une gestion saine confirme le gérant de la scierie Filaire à Sembadel. Mais elle peut s’avérer nécessaire en cas de prolifération d’un parasite. Ou alors lorsque le propriétaire veut changer d’essence. »
Le sapin pectiné est une variété présente depuis longtemps en Haute-Loire. Mais elle souffre d’une mauvaise notoriété auprès des propriétaires qui investissent dans les forêts. Un sapin est long à mûrir. Il faut compter 80 à 100 ans pour un arbre destiné à la charpente. Il sera alors vendu « autour de 50 € le m3 sur pied », précise Cyril Brunon, acheteur pour la scierie Filaire. Ce prix évolue en fonction de la qualité générale de l’arbre, mais aussi des moyens nécessaires à mettre en place pour le couper et l’évacuer. Un pin douglas a besoin de seulement 40 ans pour atteindre sa plus grande taille.
Autre situation : une coupe rase pour changer d’essence. « La forêt naturelle est assez forte, y compris face aux changements climatiques. L’intérêt est de la dynamiser. » Les recommandations sont de varier les espèces, par exemple du douglas mélangé avec du pin, ou avec du sapin, sans passer par la coupe rase.
La réglementation impose de replanter dans les cinq années qui suivent une coupe rase. Pourtant, des friches plus vieilles persistent. Alors, faut-il légiférer davantage pour sauver les sapinières ? La taille moyenne des parcelles en Haute-Loire est petite : entre un et un demi-hectare. Cela pourrait limiter l’impact de nouvelles lois.
Article tiré de l’Eveil.fr
Par Céline Demars
Publié le 26/03/2021 à 13h31